Science ouverte : le Fonds national, doté de 3,1 M€ dont 100 k€ d’Inria, soutiendra HAL en 2019
Newstank publie le 29 août 2019 une interview sur le fonds national pour la science ouverte.
Paris – Publié le jeudi 29 août 2019 à 10 h 02 – Actualité n° 154667 « Nous avons créé le Fonds national pour la science ouverte et fixé sa dotation à 3,1 M€ pour l’année 2019 », à l’occasion de la 2e réunion officielle du Comité de pilotage de la science ouverte, l’organe décisionnel du Comité pour la science ouverte, qui a eu lieu le 17/05/2019, déclare Marin Dacos, conseiller pour la science ouverte auprès du DGRI, à News Tank le 28/08/2019.
« Ces 3,1 M€ sont financés à partir de plusieurs dotations :
• 2 M€ de l’État ;
•
1 M€ de “contribution d’Elsevier”, correspondant à une partie des
économies réalisées sur le nouvel accord de licence nationale avec la
maison d’édition pour la période 2019-2022 [1], signé par Elsevier le
28/06 et communiqué aux établissements pour validation le 18/07 ;
• 100 k€ de la part d’Inria,
correspondant aux économies que l’organisme a réalisées en se
désabonnant de l’éditeur Springer. Nous espérons bien sûr que cette
initiative individuelle sera suivie par d’autres », détaille-t-il.
En outre, ces 3,1 M€ se ventileront, en 2019, comme suit :
• « 500 k€ pour HAL, l’archive ouverte nationale ;
•
2,6 M€ pour un appel à projets sur l’édition scientifique, déjà préparé
par le Secrétariat permanent pour la science ouverte, l’instance
exécutive du Coso, dont une partie pourra être affectée à des projets labellisés par Scoss,
la Coalition internationale pour le développement durable des services
scientifiques ouverts, en fonction des projets proposés. »
Pour le conseiller du DGRI, la somme attribuée à HAL est « un clair changement de levier » : « grâce aussi à un apport exceptionnel de 650 k€ du CNRS, le budget de HAL double et passe la barre des 2 M€ », se félicite-t-il.
Ces contributions du CNRS et du FNSO ne sont toutefois que « transitoires », note Marin Dacos, qui évoque « une évolution du modèle économique de HAL à partir de 2020-2021 ». « Nous réfléchissons sérieusement à la mise en place d’un système de cotisations annuelles — peut-être entre 5 000 et 10 000 € — pour les établissements possédant un portail institutionnel dans la plateforme nationale, comme HAL-AMU ou HAL Sorbonne Université ».
Enfin, concernant Scoss, « nous avons également décidé de cotiser à l’échelle nationale. À ce titre, j’intègre le board de Scoss, avec Jean-François Lutz, directeur de la bibliothèque numérique de l’Université de Lorraine et membre du groupe-projet “Construire la bibliodiversité” du Coso, pour me suppléer », précise encore le conseiller.
Pour lui, cette démarche « fait partie d’une stratégie globale d’influence internationale où nous intégrons petit à petit les instances de régulation, de développement et de coordination de la science ouverte ».