Les bibliothèques ont de l’avenir
J’ai été invité par Alain Giffard à présenter une conférence intitulée « Read/Write Book. Le livre inscriptible » à la Cité du Livre, à Aix-en-Provence, dans le cadre d’un colloque de deux journées portant sur les métamorphoses numériques du livre. Intéressant exercice, pour moi, que de présenter les évolutions en cours à un public essentiellement composé de libraires, de bibliothécaires et d’éditeurs, alors que je parle en général à des publics universitaires. Il fallait déplacer le débat et les exemples, habituellement centrés sur l’approche heuristique, à un niveau plus général. Je ne suis pas sûr d’y être largement parvenu, car les problématiques scientifiques sont relativement différentes de celles qui concernent la lecture publique. J’étais d’autant plus gêné par ce « trou » dans mon raisonnement que je parle habituellement de démocratisation de l’accès au texte par le numérique. Mais je sentais bien que c’est plus compliqué dès qu’on sort du monde de la publication savante.
L’avenir fédéré des bibliothèques
Je suis donc arrivé à la conférence avec une question en tête: mais que vont devenir les bibliothèques, en tant que lieu, alors qu’Internet n’est pas un lieu? Je venais plaider, notamment, pour l’abandon du fétichisme du support papier, pour la prise en compte des menaces sur la neutralité du réseau, pour la prise en compte de la révolution de l’accès que constitue Internet (et son cortège de nouvelles pratiques de lectures), et pour la construction d’une fédération de bibliothèques, pour qu’elles puissent se regrouper autour de la construction d’un annuaire de ressources électroniques qui pourrait succéder au moribond Dmoz. Moi-même, ayant créé puis abandonné l’Album des sciences sociales, je connais l’ampleur et la complexité d’une telle tâche.
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